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Des nouvelles de Julien
8 juillet 2008

Réponse au commentaire de Monsieur Seck sur Rue89.com

Article de Rue89.com :
http://www.rue89.com/madmundo-tv/au-japon-le-g8-palabre-au-senegal-ibrahima-a-faim

Commentaire de Monsieur Seck :
http://www.rue89.com/madmundo-tv/au-japon-le-g8-palabre-au-senegal-ibrahima-a-faim?page=1#comment-390426

Mon commentaire :
http://www.rue89.com/madmundo-tv/au-japon-le-g8-palabre-au-senegal-ibrahima-a-faim?page=1#comment-390604

Bonjour Monsieur Seck,

Je partage une partie de vos reproches à l'encontre du réalisateur de ce court-métrage, en effet la rigueur et l'objectivisme ont dû avoir été mis de côté durant cette interview: un témoin, aucune source ou preuve matériel pour étayer son argumentation, certes des images qui peuvent interloquer quelques visiteurs de Rue89, mais franchement rien de très révoltant au demeurant... Quand on connaît les conditions de vie réelle d'une majorité de l'humanité.

L'hivernage précédent a été excellent, et cela m'étonne d'entendre les propos de Monsieur Diop, car si certains des hivernages précédents et en particulier celui de 2004 furent catastrophiques, à constater la couleur des champs de Monsieur Diop et à entendre mes amis paysans de la communauté rurale de Ndiaganiao, il ne semble pas que l'hivernage 2008 puisse apporter son lot de famines et de catastrophes alimentaires que les misérabilistes aiment à dénoncer.

Loumatyr - Vie courante

Les solutions, car il y en a énormément, ne consistent en effet pas dans les sentiments d'assistanat et de compassionites distillés par les âmes bien pensantes (ou mal informés) de nos pays du Nord.

Aujourd'hui au Sénégal et ailleurs de nombreuses communautés villageoises s'organisent en toute indépendance pour sortir du cercle de la misère et de la survie, pour freiner l'exode rural et la désertification, et cela avec les moyens du bord, c'est à dire avec la solidarité et la transparence.

Je vous invite donc à aller dans les villages de Loumatyr et Kône, et à rencontrer les membres du GIE (Groupement d'Intérêt Economique) communautaire NQEL JAB, vous en apprendrez bien plus sur les ressources et l'énergie que peuvent engendrer des paysans et des petits commerçants (à 80% analphabètes), pour améliorer leur quotidien et leur futur.

Loumatyr - Réunion du GIE NQEL JAB - Gestion Micro Crédit

Photo : Cheikh Sène.

Ceux-ci ont d'ailleurs été les initiateurs d'un projet de tourisme, auquel j'ai l'honneur de collaborer. www.ecosentour.org

Ne sous-estimons pas la force et l'intelligence des femmes et des hommes qui n'ont rien, leur noblesse et leur dignité force le respect quand on les côtoie. Ecoutons seulement ceux qui n'attendent rien que leurs idées et leur travail pour vivre mieux, là sont les solutions aux problèmes évoqués par Monsieur Diop et par tant d'autres.

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Commentaires
M
Je vous remercie d´avoir attiré l´attention sur cette page Internet. Les commentaires y sont des plus instructifs. Seulement, lorsqu´on glorifie ou on s´associe aux balbutiements d´anaphabètes essayant de sortir de leur pauvreté, il faut se demander aussi pourquoi ils sont restés analphabètes et ce que fait leur gouvernement pour pallier à ce cruel déficit en les instruisant. Personnellement je n´aime pas ceux qui admirent ou supportent les ignorants et les analphabètes. Pour plusieurs raisons: notamment parce que notre monde actuel n´a que faire de gens illuminés et médiocres qui ne sont jamais à la hauteur des exigences contemporaines. Ceux qui, faussement ou par un humanisme moqueur les admirent ou les encourage à persévérer au lieu de s´instruire le plus rapidement que possible pour répondre adéquatement aux exigences contemporaines dans tous les domaines; ce sont ceux-là qui s´expatrient ou refusent de consommer les produits ou vivre une vie régie par l´ignorance et l´analphabétisme. Et ils n´ont pas tort; la science et la technologie ont leur charme tranquillisant. La perspective de partager des ambitions démocratiques avec des gens qui ne savent ni ce que cela signifie ou ce que cela impose en doits, en devoirs et participation...est assez douloureuse. <br /> J´ai beaucoup aimé les commentaires, mais ceux-ci prouvent, encore une fois, que beaucoup d´africains croient résoudre leurs contradictions en s´en créant d´autres ! Ne pas vouloir payer les intérêts échus de ses dettes ou demander que la dette soit effacées ou remise...A mon avis cela risque de pervertir la morale des affaires et encourager ceux qui ne paient pas leurs factures quand ils ont une joie perverse à commander ou à s´endetter ! Il faut à mon avis se retenir de s´endetter bêtement, ou alors veiller à ce que le capital emprunté remplisse pleinement et efficacement ses destinations et ses usages. Et je crois qu´il faut combattre, dans le même élan la corruption et l´irresponsabilité politique. Parce que sinon demain les mêmes faiseurs de dettes pourraient de nouveau se remettre à jouer à ce petit jeu mesquin, quitte à réclamer plus tard qu´on les libére de leurs obligations . Tout en détournant ces prêts dans leurs comptes métropolitains. Il faut donc voir plus loin que son nez, et combattre le mal aux racines. Mais croire qu il suffit d´éradiquer les dettes pour que le paradis s´ouvre sur l´Afrique...permettez mon légitime pessimisme. Et le sentiment que les africains aiment bien la facilité et les solutions clé sur porte, dès lors que nous sommes dans un monde complexe et diablement pervers. Faire diligence, c´est aujourd´hui, faire comme le disait Wendell Phillip:"eternal vigilance is the price of liberty"<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Forum Réalisance
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