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Des nouvelles de Julien
6 septembre 2006

Journal de Chine – 1er Septembre 2006

Shanghaï – 30°C

Les jambes lourdes mais le regard alerte je sors de l’avion. Après quinze heures de vol à traverser l’Europe de l’Est, la Sibérie, et la Mongolie, je suis enfin à Shanghaï.

Une fois passé le nord de la Chine et une fois le soleil levé, les nuages ont pris le pas sur l’obscurité. Les seuls paysages chinois dont je me sois délecté, entre Pékin et Shanghaï, étaient sûrement des petits villages de riziculteurs, que je pus deviner grâce à leurs quadrillages, entourés de canaux plus ou moins grands (ou peut-être s’agitait il de route...). Enfin je senti que je venais d’entrer en Asie.

Une fois l’atterrissage sur Shanghaï engagé, je pus voir entrer les nuages, un, puis deux puis trois, puis un nombre incommensurable de bateaux, qui devaient semble t’il rentrer ou sortir de Shanghaï. Je vis ensuite une succession de champs au milieu desquels se trouvaient des cités de bétons aux bâtiments identiques. Ma première surprise fut de voir que de nombreux toits étaient recouvert de tôles de couleur bleue, et enfin qu’une verdure plutôt luxuriante entourée les îlots d’habitations.

Il est 9 heures en Chine, et 3 heures du matin à Paris, ma journée commence...

Démarrons cette journée par quelques démarches administratives en guise de petit déjeunée. Premier contrôle, celui du passeport et du visa, durant lequel le douanier pris une bonne dizaine de minutes. Il est vrai que l’état de délabrement de mon passeport, ainsi que ma barbe des grands jours n’ont pas dû lui faciliter la tâche, mais enfin tout s’est bien passé. Ainsi malgré une photo d’identité à moitié décollée et de multiples tâches ornant mon passeport, il a accomplis sa mission en me reconnaissant (mais n’était ce pas mon frère jumeau ?).

Une fois le passeport, ce fut le tour du contrôle sanitaire, mais ayant déjà préparé le document nécessaire, je m’acquittais de cette tâche en quelques minutes, et en l’absence de symptôme extérieur de SRAS et autre grippe aviaire, on me déclara apte à rentrer sur le territoire de la République Populaire de Chine.

Enfin après avoir récupérer mes bagages, ce fut le tour de la porte de contrôle des bagages, qui fut passée sans même avoir à faire subir à mes valises les rayons X, qu’elles doivent pourtant apprécier, les douaniers étant occupés à fouiller dans les attachés cases de quelques business man européens…

Après avoir acheter une bouteille d’Evian à 20 yuans (2 €), ce qui me paru excessif, je fus accueilli par quatre hôtesses, travaillant pour le restaurant de l’aéroport, qui me tendirent leurs bras et qui se proposèrent de me venir prendre un café à leurs côtés…

M’excusant poliment et je pus continuer ma route à la recherche d’un moyen de transport pouvant me mener jusqu’à Nanjing (Nankin en français). Après m’être vu proposé un vol pour Nanjing, à un tarif que je ne pus demander, on me fit comprendre que je devais prendre un bus pour la gare afin d’y trouver un train ou un bus pour Nanjing...

En sortant de l’aéroport je m’attendit au rituel attroupement de conseillers et d’aides en tout genres, si typiques à l’Afrique, quel fut ma surprise quand ne pus constater qu’une présence policière d’importance, accompagné de jeunes gens en cravate, distribuant quelques cartes de fidélités et autres prospectus. Assis à attendre mon bus et à admirer la propreté des lieux, une vieille femme passa à mes côtés et me pria de finir ma bouteille afin de récupérer la bouteille, ce que je fis prestement.

Le long du trajet, qui m’amena à la gare routière, j’aperçu de nombreux chantiers d’immeubles et autres buildings en construction. Aux côtés du bus se trouvaient de nombreuses voitures, et de nombreux camions, avançant à leurs allures sur cette autoroute à six voies, et klaxonnant au passage pour se faire respecter.

Arrivé au centre de Shanghaï, le bus passa aux pieds de ces immenses immeubles, du centre financier, je pus y apprécier la verdure et la propreté des parcs adjacent ces constructions, que côtoyait la frénésie de véhicules en tous genre.

Une fois arrivé à la gare routière, je sentis une ambiance plus populaire et je fus assailli dès ma descente de bus par une nuée de chinois qui me proposèrent leurs aides dans un anglais plus que douteux.

J’acceptais finalement l’aide de l’un d’entre eux et lui demandais où je pouvais trouver un train ou un bus pour Nanjing. Il me dit qu’il était trop tard puisqu’il était 11h30 et que le dernier train était à 11h00, et il me montra le dépliant d’un hôtel de Shanghaï… Devant mon refus catégorique, il me mena à 300 mètres de là et me présenta un guichet où je pouvais acheter un ticket de bus pour Nanjing au prix de 77 yuans (7,5 €).

Après une petite attente, je montais dans le mini-bus, près à affronter la longue route qui me mènerait sûrement vers Nanjing, mais après 20 minutes de route dans Shanghaï, nous arrivâmes à une autre gare routière, où je dû changer de bus…

Une fois mes bagages chargés, et après être entré dans le bus, je pus constater à ma grande satisfaction qu’il s’agissait d’un bus couchette… La responsable du bus me demanda de la suivre, puis de mettre mes chaussures dans un sac plastique, enfin muni d’un coussin je pris place entre deux couchettes.

Après le départ du bus, un bruit de crissement me surpris, je cru d’abord qu’il s’agissait du bus, mais en fait ce n’étais autre qu’une vingtaine de criquet, qui enfermés chacun dans une petite sphère en osier, discutaient paisiblement. Trois cages tenaient compagnies à ces criquets, et contenaient sans doute des bébés rats et de nombreux écureuils, bon appétit…

La chaleur accablante, le chant mélodieux des criquets, ainsi que mon long voyage, me contraignirent enfin à céder un petit somme.

Je fus réveillé par des chansons populaires, et en basculant mon regard, je pus observer un clip chinois sur la télévision. Quelle fut ma surprise lorsque je vis le pont de Cologne, des châteaux bavarois et des églises baroques autrichiennes sur l’écran… Décidément je n’aurais jamais de cesse de me faire surprendre par les éléments de la culture chinoise contemporaine…

Le long de la route ou plutôt le long de la super autoroute à six voies, se trouvaient de nombreux panneaux publicitaires, promouvants les vertus de la nouvelle Toyota, ou de l’éternel Coca Cola…

Enfin arrivé un Nanjing, un « taxi clando » comme on les appelle en Afrique m’emmena à la NNU (Nanjing Normal University). Une nouvelle année commençait…

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Commentaires
L
Merci pour ce p'tit tour d'horizon... A bientôt dans les nouvelles aventures de "Julien en Chine".
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